On confond souvent la tortue d'Hermann avec la tortue grecque, car la carapace de ces deux tortues se ressemble beaucoup. Pour les non initiés il peut donc être difficile de distinguer ces deux espèces de tortue de terre car les différences entre la tortue hermann et grecque sont subtiles. De plus, selon l'âge et la taille de l'animal ces signes sont plus ou moins reconnaissables.
En savoir plus sur la tortue d'Hermann
L'aspect de l'écaille supracaudale est le meilleur moyen pour dissocier une tortue hermann d'une tortue grecque. Cette écaille est située à l'arrière de la carapace, juste au dessus de la queue. L'écaille supracaudale de la tortue grecque forme un seul bloc, alors que celle de la tortue hermann est divisée en deux parties.
Les tortues grecque mâles et femelles ont deux éperons cornés visibles juste derrière les cuisses, élément que les tortues d'Hermann ne possèdent pas.
La tortue hermann possède une griffe cornée au bout de la queue, mais pas la tortue grecque.
Les tortues grecque ont des tâches de couleur sur la carapace qui moins contrastées que chez les tortues d'Hermann.
Dans son milieu naturel, la tortue grecque est un animal qui vit en Afrique du nord et dans certains pays du Moyen-Orient. La tortue hermann vit en France et dans les régions méditerranéennes, jusqu'au nord de la Turquie. La testudo hermanni hermanni est la seule espèce vivant naturellement dans le sud de la France.
La taille du plastron de la testudo graeca diffère beaucoup selon la sous-espèce, l'âge et le sexe. À l'âge adulte la testudo graeca mâle est plus petite que la femelle, et a une taille d'environ 15 cm. Les plus grandes sous-espèces de testudo graeca sont les femelles et peuvent atteindre jusqu'à 30 cm de longueur.
Le statut de conservation (UICN) de la testudo graeca est classé comme étant menacé. Son statut actuel est également indiqué comme étant vulnérable (statut VU A1cd). Cela ne signifie pas pour en autant que la testudo graeca est en voie d'extinction.
Le statut de la tortue hermann est légèrement moins préoccupant. Le statut de conservation de la testudo hermanni indique que cette espèce est quasiment menacée (statut NT).
Ces deux espèces bénéficient donc d'une protection avancée. La détention et la vente de ces espèces sont réglementés par l'annexe A du règlement européen et par l'annexe II de la convention de Washington.
En savoir plus sur la tortue grecque
La tortue hermann possède deux sous-espèces. La sous-espèce occidentale testudo hermanii hermanii, et la sous-espèce orientale tesdudo hermanni boettgeri.
La femelle testudo hermanni boettgeri adulte est la sous-espèce la grande et peut mesurer jusqu'à 30 cm de longueur. Il y a aussi quelques différences de couleurs entre la tortue hermann hermanni et boettgeri.
Les couleurs de la testudo hermanni hermanni sont plus vives, et ont une teinte jaune et des motifs avec un noir profond. Sur son plastron et le long de sa carapace se trouvent deux bandes noires de chaque côté. Le plastron de la testudo hermanni hermanni, qui correspond au dessous de la carapace, est de teinte claire avec quelques tâches noirs éparses.
La testudo hermanni boettgeri possèdent des couleurs qui peuvent paraître plus fades comparées à celles de sa cousine, la testudo hermanni hermanni. Les motifs noirs sont plus floues et moins bien délimités.
Quelle que soit la sous-espèce, le plastron des mâles est toujours plat comparé à celui des femelles. La queue des mâles est également plus longue.
Les différences entre une tortue d'Hermann et une tortue des steppes sont beaucoup plus évidentes. Leur carapace ont un aspect et une des couleurs très différentes. La carapace de la tortue des steppes est beaucoup plus plate, et ses écailles sont plus espacées.
Pour différencier une tortue marginata d'une tortue hermann, il faut observer les bords de la carapace. Ceux de la tortue marginata sont recourbés et bordés, ce qui explique son autre nom, la tortue bordée.
Découvrir les espèces de tortues de terre
En vous inscrivant sur notre site et en envoyant des photos de votre tortue, les membres essaierons de vous aider à confirmer son espèce.
Pour faciliter le diagnostic, les photos de votre tortue doivent être prises de près et avec une mise au point nette. Il est important de prendre des photos au niveau de la queue, ainsi qu'au au niveau du plastron. Votre tortue terrestre doit être relativement propre afin de pouvoir voir les détails importants.
Poster mes photos maintenant
En captivité il est totalement déconseillé de mettre une tortue hermann et une tortue grecque ensemble dans le même enclos.
Bien que ces tortues se ressemblent beaucoup, ce sont deux espèces de reptiles bien différentes. Il faut donc les placer dans deux enclos séparés afin d'éviter qu'elles se reproduisent entre elles, et que naissent des espèces hybrides.
Il est important que chacun participe à la protection des espèces en évitant les cohabitations. Dans la nature il est très rare que la testudo hermanni et la testudo graeca se rencontrent, car elles ne sont pas du tout localisées dans les mêmes régions.
La cohabitation représente aussi un danger pour la santé de vos tortues. Car ces deux espèces de reptiles peuvent se transmettre des maladies, comme l'herpès qui a des conséquences graves chez les tortues. En particulier en ce qui concerne la tortue grecque qui est plus fragile. L'état de santé peut donc déteindre sur celui de ses congénères.
En savoir plus sur la construction d'un enclos
Les méthodes d'élevage des tortues grecque et hermann sont similaires. Les pontes d'oeufs peuvent avoir lieu plusieurs fois dans l'année, à condition que les tortues mâles et femelles aient obtenu leur maturité sexuelle. L'accouplement de ces espèces de tortues est stimulé lors de fortes périodes de chaleur. Plusieurs semaines après l'accouplement, la femelle creuse un trou avec ses pattes.
Le nombre d'oeufs pondus par la femelle dépend de la taille et l'âge de l'animal. Ce sont généralement entre 2 à 12 oeufs qui obtenus, lors d'une ou plusieurs pontes successives. La femelle rebouche ensuite soigneusement le trou avec ses pattes arrières.
Juste après la ponte, ces oeufs doivent être placés dans un incubateur artificiel, où est inscrit une croix au crayon de papier gras afin d'éviter qu'ils soient retournés.
L'incubation dans le milieu naturel est possible, mais nécessite une excellente météo. L'éclosion des bébés se produit environ 8 à 9 semaines après la ponte.
La bonne santé des bébés dépend des conditions d'incubations. Une température trop élevée est souvent à l'origine de malformation chez les bébés. En cas de rétention d'oeufs, la femelle doit être emmené chez un vétérinaire compétent. Ce vétérinaire peut être amené à anesthésier la tortue afin d'extraire manuellement ses oeufs.
En savoir plus sur la reproduction des tortues
Les tortues de terre en captivité vivent généralement dans un enclos extérieur construit dans le jardin, ou dans un terrarium installé à l'intérieur de la maison.
L'enclos extérieur est l'habitat le plus adapté car il permet aux tortues de bénéficier d'une exposition quotidienne aux rayons du soleil. Cet enclos doit néanmoins être aussi vaste que possible.
En complément de l'enclos, ces animaux peuvent aussi être installés dans un terrarium une partie de l'année quand les conditions météo sont mauvaises. Ce terrarium doit être équipé d'une lampe UVB, indispensable pour permettre la synthèse de la vitamine D et l'assimilation du calcium.
Ce terrarium pour tortue terrestre doit aussi bénéficier d'une lampe chauffante, afin que la température de l'air soit située aux alentours des 25 à 30°C. Il peut s'agit d'une lampe en céramique invisible, d'une lampe à la lumière rouge ou bleue, ou encore d'une lampe spot classique de 50 watts environ. Veiller à remplacer la lampe UVB une fois par.
Un terrarium vitré et fermé est recommandé afin de conserver la chaleur et éviter les courants d'air. En effet le froid représente un risque important pour la santé des tortues.
Comme tous les êtres vivants, les tortues doivent avoir accès à un point d'eau. Le plus simple est de disposer un récipient en résine contenant un faible niveau d'eau. Il faut veiller à renouveler fréquemment cette eau, car les tortues ont tendance à uriner et à déféquer.
En savoir plus sur l'aménagement d'un terrarium
L'alimentation de ces deux espèces est aussi identique car les besoins sont les mêmes. La nourriture des tortues grecque et hermann se composent essentiellement de végétaux, de plantes et de feuilles, comme par exemple le pissenlit. Les tortues de terre raffolent aussi bien des fleurs que des feuilles.
L'alimentation des testudo hermanni et graeca doit être complété par un apport en calcium. Cela concernent particulièrement les jeunes tortues dont la carapace est encore en pleine croissance, et aussi les femelles qui ont des oeufs en gestation.
En savoir plus sur l'alimentation des tortues
La testudo graeca et testudo hermanni connaissent une période d'hibernation à l'hiver quand la température devient trop insuffisante. En France, cette hibernation démarre à partir d'octobre et se termine en début d'année entre mars et avril.
Les tortues terrestres sont placées dans une caisse d'hibernation dans laquelle on dispose des feuilles et de la paille. Ces feuilles doivent être sèches afin d'éviter la formation de moisissures. Il est important que les tortues terrestres soit en parfait état de santé avant d'hiberner, car il arrive parfois que certaines tortues perdent la vie au cours de l'hibernation.
La caisse doit être installée dans une pièce où la température se situe entre 5 et 10°C maximum. En dessous de cette température les risques d'hypothermie sont importants. Il est donc indispensable de bien préparer cette entrée en hibernation, et de trouver une pièce adaptée.
Les tortues terrestres cessent naturellement de s'alimenter à partir de septembre. En parallèle vous diminuez progressivement la ration de nourriture habituelle. Les tortues doivent également bénéficier de bains d'eau tièdes, afin de favoriser l'évacuation des déchets organiques. Cette dernière étape permet d'éviter que des restes d'aliments subsistent dans l'appareil digestif, et soit à l'origine d'intoxication dues aux bactéries.
Un contrôle chez le vétérinaire est utile si vous percevez des signes préoccupants, et pour décider s'il est préférable de sauter l'hibernation.
En savoir plus sur l'hibernation des tortues